Les frontières du territoire français sont de plus en plus perméables. Elles sont quotidiennement traversées par d'importants flux de marchandises, qui s'expliquent par la situation centrale du territoire français en Europe de l'Ouest. Ce trafic de marchandises est particulièrement important par exemple au niveau du détroit du Pas-de-Calais (Royaume-Uni-France) ou sur les autoroutes A8 (Italie-France) ou A9 (France-Espagne).

Les mobilités transfrontalières de personnes sont aussi très importantes. Ces flux concernent des touristes, des consommateurs ou des travailleurs frontaliers. La Suisse est la destination la plus attractive (179200 travailleurs frontaliers), suivie du Luxembourg (92910), de l'Allemagne (44500), de la Belgique (35400) et de Monaco (25 900). Les mobilités vers l'Espagne ou l'Italie sont plus faibles. Ces flux sont souvent asymétriques.

Les espaces frontaliers sont particulièrement actifs lorsqu'il y a des différentiels de part et d'autre de la frontière. Ces discontinuités peuvent être de nature variée : différentiels de coût de la vie ou de taxation (carburants, tabac, alcool), de prix fonciers et immobiliers, de salaire ou de protection sociale, de disponibilité d'emplois. On traverse alors la frontière pour en tirer un avantage.

• Discontinuité : différence marquée de part et d'autre d'une ligne (frontière par exemple).


• Frontière : limite politique séparant deux États.


• Interface : zone de contact entre deux espaces.


• Travailleur frontalier : personne qui réside dans un État et travaille dans un autre État.