Nous tentons de déterminer les facteurs explicatifs des difficultés de paiement des ménages français en nous focalisant plus particulièrement sur le rôle joué par l’attitude vis‑à‑vis du risque. […] La classification des individus en fonction de leur préférence face au risque est effectuée grâce à diverses situations entre lesquelles les individus doivent effectuer un choix […].
Choix n°1 […] : il garde son revenu actuel (contrat A) ou il opte pour une loterie qui lui permet soit de doubler son revenu avec une probabilité de 50 %, soit de le réduire d’un tiers avec une probabilité de 50 % (contrat B).
Si l’individu a opté pour le contrat A, on lui propose le choix n°2 : il garde son revenu actuel (contrat A) ou il opte pour une loterie qui lui permet soit de doubler son revenu avec une probabilité de 50 % , soit de le réduire d’un cinquième avec une probabilité de 50 % (contrat D).
Si l’individu a opté pour le contrat B dans le cadre du choix n°1, on lui propose le choix n°3 : il garde son revenu actuel (contrat A) ou il opte pour une loterie qui lui permet soit de doubler son revenu avec une probabilité de 50 % , soit de le réduire de moitié avec une probabilité de 50 % (contrat C).
David Crainich, Louis Eeckhoudt, Véronique Flambard, « Préférence face au risque et difficultés financières des ménages les plus pauvres », Économie et Statistique, 2014.