C’était le vaisseau de mon père qui survolait notre ville, une petite ville où les fusées interplanétaires ne venaient jamais. Nous restions éveillés pendant une heure ou deux, songeurs. « Là, papa atterrit à Springfield, il descend sur la piste, [...] ; maintenant, il prend l’hélicoptère, franchit la rivière, passe au-dessus des collines ; à présent, il pose son hélicoptère [...] » La nuit s’écoulait, et ma mère et moi écoutions [...] « Il descend maintenant Bell Street. [...] Le voilà qui traverse le parc ; il tourne à l’angle de Oakhurst et maintenant… » Je redressai la tête. [...] Et dans l’obscurité fraîche, nous sourîmes tous deux, ma mère et moi, quand nous entendîmes la porte de la maison s’ouvrir, lui murmurer un mot de bienvenue et se refermer... R. Bradbury, « L’homme de l’espace », Denoël, 1954. |
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Le 31 décembre 2999, les 33 milliards de Terriens s’apprêtent à fêter un nouvel an particulier ; c’est enfin l’an 3000 qui se profile. À New York, un homme se rend à Times Square pour la fête du millénaire, mais son oeil gauche, connecté, est infecté par un virus. Bientôt, il se rend compte que les gens autour de lui subissent le même désagrément.
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