Les deux notions servent à établir des comparaisons. Dans
la ressemblance, les deux objets comparés présentent
des caractères communs, allant même jusqu’à pouvoir se
confondre. Par exemple, deux phares se ressemblent.
Une analogie, c’est une identité de rapport entre deux
groupes de choses comparées, marquée souvent par l’équation
a/b = c/d. Par exemple, la conscience est à l’esprit ce
qu’un phare est aux marins. Dans ce cas, nous ne disons pas
que la conscience ressemble à un phare, mais nous suggérons
que la conscience éclaire l’esprit comme le phare éclaire les
marins.
◆Intuitif / Discursif
Ce qui est discursif, c’est ce qui passe par le discours ou le
raisonnement pour se donner ou être compris. Par exemple,
lorsque nous voyons une illusion d’optique, nous la recevons
intuitivement comme conforme à la réalité ; il s’agit du
mode intuitif. Si, à travers un raisonnement ou un calcul, nous
démontrons qu’il s’agit d’une erreur de la conscience perceptive,
il s’agit du mode discursif.
◆Médiat / Immédiat
Est médiat ce qui est saisi indirectement : par exemple, j’ai vu Martin, il m’a
dit que Nicolas allait bien. Est immédiat ce qui est saisi sans
intermédiaire : par exemple, j’ai vu Nicolas, il allait bien.
Glossaire
◆Aliénation
C’est un terme couramment utilisé
dans le droit et la politique. Du point
de vue de la conscience, l’aliénation est
soit le processus par lequel on devient
étranger à soi‑même, soit l’impossibilité
de se reconnaître dans le résultat
de son activité, de s’objectiver. L’aliénation
mentale désigne par exemple
des crises qui nous font perdre notre
identité et la conscience de nos actes.
L’aliénation sociale intervient quand
notre environnement social nous modifie
ou nous prive d’une part de notre
identité. Le travail est aliénant si nous
ne pouvons pas nous reconnaître dans
le produit fabriqué.
◆Âme
L’âme (du latin anima : l’esprit qui
animait tout ce qui vivait) désigne le
principe vital à la source de nos actions.
Par extension, il désigne la vie psychique,
c’est‑à‑dire la conscience
humaine par rapport au corps dans la
tradition religieuse et philosophique.
◆Conscience
Le terme de conscience vient du latin
cum-scientia, « avec connaissance »,
l’étymologie témoignant de la connaissance
que nous avons de nos propres
pensées et de nos actes. Elle semble se
caractériser par la réflexion, la capacité à s’apercevoir soi-même, ce qui nous
permet de nous connaître par introspection,
par ce regard qu’on porte à
l’intérieur de nous-même. Plusieurs
niveaux de conscience pourraient alors
être distingués : perceptive, faite du
sentiment de soi, de son corps et de
sensations ; réflexive, avec la capacité
à faire retour sur ses pensées et ses
actes grâce au langage et aux raisonnements ; la conscience de soi comme
unité de pensées et d’actions à travers
le temps qui forme notre personnalité.
Cette conscience croise aussi d’autres
consciences avec lesquelles elle entre
dans une relation intersubjective. La
qualité de cette relation nous invite à
penser aussi nos devoirs envers autrui,
ce qui interroge notre conscience
morale, traitée dans le chapitre sur le devoir.
◆Introspection
L’introspection signifie littéralement
« le regard tourné vers l’intérieur ».
Elle désigne la capacité à observer et
à juger ce qui se passe en nous, dans
notre psychisme.
◆Personne / Individu
La notion de personne doit être distinguée
de celle d’individu. Une personne
désigne à la fois un être conscient,
traversé par des passions, des désirs, des idées et soumis à l’influence de la
société. Le terme désigne également un
être digne de respect moral. Un individu
peut caractériser une chose qui ne peut
pas être divisée ; par extension, dans le
domaine de la conscience, il représente
aussi une unité de conscience, un soi
qui s’est distingué des autres dans un
processus de réflexion.
◆Réflexion
La réflexion est la capacité de faire
un retour sur ses propres perceptions
et ses idées. Nous savons que nous
pensons, que nous voyons, que nous
ressentons, car nous pouvons nous
observer en train de le faire, comme
lorsque nous contemplons notre image
dans un miroir.
◆Sujet / Objet
Le sujet est ce qui porte toutes les
caractéristiques (du latin sub‑jectum :
ce qui est jeté dessous), tous les traits
qui le définissent (physiques, psychologiques,
etc.). Le sujet est ici l’auteur
des actes mais aussi celui qui en est
responsable.
L’objet (du latin ob‑jectum : ce qui est
jeté devant) désigne ce qui est face à
nous, ce avec quoi nous interagissons,
à quoi nous nous opposons et que nous
construisons.
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