Il y a un principe dont nous
sommes partis jusqu'à présent, dit
Freud, c'est que l'appareil psychique en
tant qu'organisé se place entre le principe
du plaisir et le principe de réalité.
Freud, bien entendu, n'est pas un esprit
porté à l'idolification. Il n'a jamais cru
qu'il n'y avait pas de principe de plaisir
dans le principe de réalitéa. Car si on
suit la réalité, c'est bien parce que le
principe de réalité est un principe de
plaisir à retardementb.
Inversement, si le principe de plaisir existe, c'est conformément
à quelque réalité – cette réalité est la réalité psychique.
Si le psychisme a un sens, s'il y a une réalité qui s'appelle la réalité psychique,
ou, en d'autres termes, s'il y a des êtres vivants, c'est pour autant qu'il y a une
organisation interne qui tend jusqu'à un certain point à s'opposer au passage libre
et illimité des forces et des décharges énergétiques telles que nous pouvons les supposer,
d'une façon purement
théorique, s'entrecroisant dans une réalité inanimée.
Il y a une enceinte fermée, à l'intérieur de quoi un certain équilibre est maintenu,
par l'effet d'un mécanisme qu'on appelle maintenant d'homéostasec, lequel amortit,
tempère l'irruption des quantités d'énergie venues du monde extérieur.