Dans son livre Gaspard de la nuit, Élisabeth de Fontenay fait l'autobiographie de son frère, Gaspard, qui n'a que partiellement accès à la parole. La philosophe a interrogé le rapport de l'homme à l'animal, notamment dans Le silence des bêtes, paru en 1998. Elle renouvelle la question de ce qu'est le « propre de l'homme » et remet en cause l'idée d'une différence radicale entre l'homme et l'animal. Le silence de Gaspard est un silence humain, fait de paroles éparses, qui fait sens au même titre que la parole. Élisabeth de Fontenay s'est assigné pour tâche de comprendre ce silence, fût‑ce partiellement, « quitte à imaginer [dit‑elle], ce que j'ignore ».