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Gaston Bachelard
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Sa vie
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Gaston Bachelard
1884-1962
Figure de la philosophie française du XXe siècle, Gaston Bachelard occupe une place à
part. Né en Champagne, à Bar-sur-Aube, il entre dans l'administration des postes après
son baccalauréat et y travaille pendant dix ans. La Grande Guerre met fin à son rêve de
devenir ingénieur et il décide d'enseigner les sciences dans le collège de sa ville natale,
jusqu'en 1930. Il y prépare une licence de philosophie. Il réussit le concours de professeur
à 38 ans et enseigne loin de Paris et de la vie intellectutelle. Après deux thèses de
doctorat sur l'histoire des sciences, il intègre l'université des lettres de Dijon puis la Sorbonne,
où il explique l'histoire des sciences jusqu'en 1954. Élu à l'Académie des sciences
morales et politiques l'année suivante, honoré d'un prix pour l'ensemble de son œuvre,
il est enterré dans son village natal en 1962.
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Sa pensée
Bachelard est un célèbre historien des sciences. Renversant
la représentation courante du progrès, il montre que
« c'est en termes d'obstacles qu'il faut poser le problème de
la connaissance scientifique ».
La « psychanalyse » des différents « obstacles épistémologiques », qui se dressent entre la science et ses objets, montre
qu'ils se trouvent « dans l'acte même de connaître », dans les
postulats et méthodes de l'esprit scientifique. Son épistémologie
(du grec logos et épistémé, discours de la raison sur les
démarches et conclusions de la science) établit qu'il n'y pas
de continuité possible au sein de « la formation de l'esprit
scientifique », mais une « rupture » nécessaire avec la forme
d'esprit qui le précède : « La science, dans son besoin d'achèvement
comme dans son principe, s'oppose absolument
à l'opinion » ; tandis que l'une attend des réponses, l'autre
apprend à poser des questions, puisque « quoi qu'on dise,
dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas d'euxmêmes ». Notre « expérience première » du monde dérobe
l'objet lui‑même en faisant croire que la vérité sera spectaculaire
ou que l'objet est déjà là, donné, alors que « tout est
construit », intellectuellement et techniquement. La science
devient son propre obstacle et devra « se former en se réformant ». Contre le culte de la « précision exceptionnelle », tout
instrument est le choix de l'imprécision produite et ce sont les
« relations » entre les mesures qui fondent le savoir.
Avec La psychanalyse du feu, Bachelard tente de penser une
complémentarité entre l'imaginaire de la science et celui de
la poésie, qui sont deux « contraires bien faits ». Si le poète
sait que le feu est recouvert de tout ce dont l'imagination
humaine pouvait le parer, le scientifique doit apprendre à
être « taciturne » pour accéder aux choses mêmes. Contre
les connaissances anciennes qui posent les problèmes dans
des formes dépassées, l'« imaginaire » scientifique se doit
d'ouvrir des territoires nouveaux.
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Œuvres principales
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