⬥ Philosophe, théoricien de la connaissance, Auguste Comte est né à Montpellier, de parents catholiques et royalistes, cinq ans après la condamnation à mort de Louis XVI. Il est envoyé à l’internat du lycée de Montpellier à l’âge de 9 ans. Surnommé le « Comtou » en raison de sa petite taille, il commence par étudier les lettres et le latin, puis excelle en mathématiques. Il est plusieurs fois distingué par le prix de prééminence, et se démarque aussi en sciences : à quinze ans, il est prêt à passer le concours de Polytechnique, mais il doit attendre un an pour le faire, conformément au règlement du concours. Rétif à l’autorité, Comte est reçu à l’École Polytechnique à seize ans, en 1814. À cet âge-là, il ne croit plus en Dieu et déteste l’Empereur. À Polytechnique, il suit les cours de mathématiques de Daniel Encontre. Ce dernier propose à Auguste Comte de le remplacer lorsqu’il s’absente, et c’est, pour Comte, la découverte de sa vocation : l’enseignement. Il passe le reste de sa vie à enseigner.
⬥ Sa pensée se construit entre 1817 et 1824, où il est le secrétaire de Saint-Simon. En 1824, il cesse de travailler pour Saint-Simon, se marie avec une prostituée, Caroline Massin, et commence à préparer son Cours de philosophie positive, dont le premier volume est publié en 1830. Son mariage est chaotique, mais à cette époque, le divorce est impossible. Malgré les conflits avec son épouse, celle-ci reste une auditrice de ses cours durant quinze ans, et Comte la décrit comme fort intelligente. C’est dans le premier volume du Cours de philosophie positive que Comte présente la théorie des trois états (« loi générale de développement de l’esprit humain »). Sa condition financière s’améliore en 1830, où il devient répétiteur à Polytechnique. Dans les dernières années de sa vie, il souffre de son amour impossible avec Clotilde de Vaux qui, comme Auguste Comte, a consenti à un mariage de convenance.