Philosophie Terminale

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Ch. 2
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Ch. 3
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Ch. 4
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Ch. 5
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SECTION 2 • Le fils de Prométhée
Ch. 6
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Ch. 7
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Ch. 8
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Ch. 10
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Maïmonide

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Sa vie
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Maïmonide

1138 - 1204

  • Moïse Maïmonide est le philosophe juif le plus important du Moyen Âge. Né à Cordoue, il fuit l'Espagne suite aux persécutions des Almohades et trouve refuge à Fès au Maroc en 1160. La culture islamique enrichit alors l'éducation juive qu'il a reçue de sa famille.

  • Il écrit notamment un Commentaire en arabe de la Mishnah et la Mishnah Torah en hébreu, deux ouvrages consacrés à l'étude de la loi juive, ainsi que le célèbre Guide des Egarés. Ses lectures d'Aristote et d'Al-Farabi influencent sa propre réflexion qui se situe à la croisée de questions théologiques, philosophiques, logiques, scientifiques et politiques. Il est par ailleurs médecin.

  • Ses connaissances, tant scientifiques que théologiques, l'amènent à concevoir une philosophie qui réconcilie la foi en la vérité révélée et la vérité construite par la raison.

  • Il a vécu à Fès, Jérusalem et Fostat (proche du Caire) où il meurt en 1204.
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Sa pensée
  • La question du sens de la Loi juive, telle qu'elle est écrite dans la Bible et telle qu'elle a fait l'objet d'explications d'une tradition orale, rassemblée dans le Talmud, est une clé de compréhension du projet de Maïmonide. En effet, dès son Commentaire de la Mishna, il cherche une méthode d'herméneutique, c'est‑à‑dire la bonne manière d'interpréter l'Aggada. Le Talmud comporte deux dimensions, d'une part celle juridique de la Halakha consacrée à la « Loi », d'autre part celle plus narrative des « récits » de l'Aggada.

  • Ce problème central d'une méthode d'interprétation des textes religieux se retrouve aussi dans le Guide des égarés, mais cette fois‑ci sous la forme d'une tentative de conciliation entre la foi et la raison. En effet, lecteur assidu d'Aristote, Maïmonide cherche à rendre compatibles les vérités d'ordre physique et métaphysique de la philosophie aristotélicienne avec la vérité des textes sacrés. Or, il peut arriver que le texte sacré entre en profonde contradiction avec des thèses aristotéliciennes, rationnellement démontrées. Faut‑il renoncer à la foi ou alors à la raison ? Pour éviter d'en arriver à un divorce irréductible entre foi et raison, Maïmonide apporte la solution de distinguer sens littéral et sens allégorique du texte sacré – afin de rendre compatibles théologie et philosophie. Ce n'est qu'en voulant maintenir à tout prix une lecture littérale qu'on achoppe inévitablement sur l'idée qu'il y a un divorce radical et irréductible entre les deux.

  • Concrètement, cela passe par un travail d'explication des mots (les noms communs, les adjectifs qualificatifs, les verbes) pour repérer quels contenus du texte sacré devront être lus au sens allégorique. « Sépare et distingue les choses par ton intelligence et tu comprendras ce qui a été dit par allégorie, ce qui a été dit par hyperbole, et ce qui a été dit exactement selon l'acception primitive des termes. Et alors toutes les prophéties te deviendront claires et évidentes, tu auras des croyances raisonnables, bien ordonnées et agréables à Dieu ». Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la raison ne remet pas en cause la croyance, mais vient à son secours pour expliciter la signification de la Loi. Par là, Maïmonide critique les exégèses juives qui opposent raison et foi. Il faut au contraire interpréter conformément à la raison les contenus religieux qui, pris au sens littéral, sont contradictoires. C'est la raison qui invite à les comprendre au sens allégorique.

  • Bien plus tard, en 1670, Spinoza met au point sa propre herméneutique des textes sacrés dans le Traité théologico-politique. À cette occasion, il critique la méthode d'interprétation de Maïmonide à qui il reproche un trop grand rationalisme, c'est‑à‑dire de soumettre la révélation à la raison. Il faut, selon Spinoza, interpréter l'Écriture par l'Écriture seule, dont il faut acquérir une bonne connaissance historique.
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Œuvres principales

Œuvres principales de Maïmonide
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L'Écriture est comme un puits caché à une grande profondeur. Et ce n'est que par l'interprétation des allégories, et d'une allégorie par l'autre, que l'on noue, en quelque sorte, les cordes qui servent à y puiser.

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