Kant naît et meurt dans la ville prussienne de Königsberg (aujourd'hui Kaliningrad), qu'il ne quittera jamais. D'un milieu modeste, il consacre toute son existence à l'étude et à l'enseignement. À ses débuts, Kant doit multiplier les cours pour subvenir à ses
besoins. Il dispense des enseignements en mathématiques, physique, géographie, théologie,
morale, anthropologie, pédagogie, etc. En 1770, il est nommé professeur titulaire
de l'université de Königsberg, et c'est dans les décennies 1780 et 1790 que paraissent ses
œuvres majeures, dont les trois Critiques. Elles provoquent un retentissement considérable
dans le monde intellectuel. Son mode de vie est très rigoureux ; il se lève tôt et
s'accorde la même promenade tous les jours, qu'il n'a manquée qu'à deux occasions : l'une
pour achever la lecture de l'Émile de Rousseau, l'autre, le jour où il apprend la prise de la
Bastille. Il ne s'est jamais marié et on ne lui connaît aucune liaison amoureuse. Il menait
cependant une vie sociale active, recevant amis et voyageurs. Il serait mort en prononçant
« Es ist gut » (« C'est bien »). Sur sa tombe, on peut lire l'épitaphe suivante : « le ciel étoilé
au‑dessus de lui, la loi morale en lui ».